Améliorer l’isolation de sa copropriété
L’isolation thermique permet de réduire vos factures d’énergie, d’éviter les surchauffes l’été et d’accroître votre confort.
En effet, les parois non isolées provoquent des sensations d’inconfort qui poussent à élever la température de l’air. C’est ce qu’on appelle l’effet de « paroi froide ». En isolant ces parois, le confort est amélioré et les consommations limitées. De plus, l’isolation thermique peut permettre d’améliorer l’isolation acoustique si les matériaux adéquats sont employés.
Isolation du plancher
Améliorer l’isolation de plancher permet d’éviter la sensation de paroi froide au niveau du sol pour les appartements au rez-de-chaussée. Cette rénovation est pertinente dans le cas d’un plancher donnant sur des espaces non chauffés (caves ou parking) ou sur des passages extérieurs.
Isolation des murs par l’extérieur
L’isolation des murs par l’extérieur présente de nombreux avantages. Cependant, elle n’est pas envisageable sur tous les types de bâtiments (notamment en présence de contraintes architecturales ou urbanistiques). Des obligations d’isolation dans le cadre d’un projet de ravalement de façades existent (plus de détails à ce lien).
Une isolation par l’extérieur s’accompagne d’une réflexion autour des nombreuses interfaces avec d’autres éléments du bâti (soubassements, menuiseries, coffres de volets roulants, acrotères, balcons, etc.).
Pour aller plus loin
- L’isolation thermique par l’extérieur en copropriété – ALEC Montpellier
- ITE en rénovation – 12 enseignements à connaitre – Agence qualité construction
- Isolation par l’extérieur en copropriété : 1 an après, quels sont les résultats ? – ALEC Montpellier
Isolation de la toiture
L’isolation de la toiture est primordiale. Elle génère un gain important en termes de confort pour les habitants des derniers étages. Elle est aussi source d’économie d’énergie à l’échelle du bâtiment. Des obligations d’isolation dans le cadre d’un projet de réfection de toiture existent (plus de détails à ce lien).
Pour aller plus loin
- Isoler une toiture-terrasse – ALEC Montpellier Métropole
- Isoler des combles perdus – ALEC Montpellier Métropole
Remplacer les menuiseries
Il existe en copropriété deux types de menuiseries :
- Les menuiseries des parties communes (porte d’entrée, fenêtre de cage d’escalier) dont le remplacement peut être mis au vote en tant que travaux collectifs à la charge de l’ensemble de la copropriété,
- Les menuiseries privatives, dont le remplacement est à la charge du copropriétaire concerné. Cependant, il est possible d’intégrer à un projet de rénovation globale, le remplacement des menuiseries privatives, ce poste de travaux faisant partie des travaux privatifs d’intérêt collectif (selon l’article R173-10 du Code de la construction et de l’habitation).
Le changement des menuiseries privatives permet un gain important sur le plan du confort, en limitant les déperditions de chaleur et en réduisant les infiltrations d’air parasites. La dépose et le remplacement des cadres des menuiseries peuvent également permettre de réaliser des retours d’isolant au niveau des linteaux, tableaux et appuis et d’améliorer l’isolation par l’extérieur des murs.
Il est très important de prévoir des entrées d’air sur les fenêtres des pièces de vie si une ventilation mécanique est présente ou est prévue dans le cadre des travaux.
Améliorer la ventilation
La ventilation est un élément essentiel en copropriété. Son rôle est primordial pour assurer la qualité de l’air à l’intérieur des logements. Elle permet notamment de limiter la présence de polluant intérieur et de réguler le taux d’humidité à l’intérieur du logement, source d’inconfort et de moisissure dans le logement.
Une bonne ventilation doit permettre un renouvellement d’air constant et maîtrisé. C’est seulement à partir de 1982 que des valeurs de débits d’air à renouveler sont instaurées pour les nouvelles constructions. Dans le cas des copropriétés plus anciennes, il est courant de rencontrer des ventilations naturelles (grille d’entrée d’air haute et basse dans les pièces humides) ou encore des systèmes de ne permettant pas de maîtriser les débits d’extraction de l’air dans le logement, datant de la construction.
Il existe dorénavant plusieurs systèmes de ventilation, adaptant les débits suivant le taux d’humidité (ventilation hygroréglable) ou suivant le taux de CO2 dans la pièce. Le système le plus courant en copropriété est la ventilation simple flux (à débit constant ou hygroréglable).
Pour qu’un système de ventilation simple flux soit efficace, plusieurs points sont essentiels :
- La présence de bouche d’extraction dans les pièces humides (WC, salle de bain et cuisine),
- La présence d’entrée d’air au niveau des fenêtres ou des coffres de volets roulants, au niveau des pièces de vie (salon, chambre, bureau, …),
- Le bon détalonnage des portes pour laisser circuler l’air entre les pièces humides et les pièces de vie.
Pour aller plus loin
- Bien ventiler son logement – ADEME
- La ventilation en immeuble – France Rénov’
- La ventilation simple flux en rénovation – 12 enseignements à connaître – Agence qualité construction (AQC)
Traiter les ponts thermiques
Les déperditions thermiques correspondent aux pertes de chaleurs que subit un bâtiment. On recense 3 grands types de déperditions : les déperditions à travers les parois, les déperditions par renouvellement de l’air intérieur (ventilation et infiltration d’air) et les déperditions par ponts thermiques.
Les ponts thermiques peuvent se créent dans les zones où l’isolation est rompue, ce qui représente des points faibles dans l’enveloppe du bâtiment. On les rencontre le plus souvent entre les jonctions de parois, au niveau des planchers intermédiaires, des appuis de fenêtres, des balcons…
Pour limiter l’impact des ponts thermiques et améliorer l’isolation générale du bâtiment, il est primordial de les traiter avec une isolation adaptée (isolation par l’extérieur, jonction d’isolant, manchonnage, etc.). Il est nécessaire de tenir compte des interfaces entre les différents travaux d’isolation pour ne pas créer de pont thermique une fois les travaux terminés.
Quelle épaisseur d’isolant ?
La conductivité thermique λ (exprimée en W/m.K), traduit la capacité d’un matériau à transmettre la chaleur par conduction. Plus le λ (lambda) est faible, plus le matériau est isolant. Chaque matériau possède un λ propre. Par exemple, deux laines isolantes de même épaisseur, mais de composition différente, n’auront pas le même lambda et donc une capacité d’isolation différente. La plupart des isolants fibreux (type laines de verre, de roche, ouate de cellulose, etc.) présentent une conductivité thermique λ de l’ordre de 0,04 W/m.K.
L’unité utilisée pour caractériser la performance d’une isolation est la résistance thermique R (exprimée en m².K/W). Elle se défini
t comme le rapport entre l’épaisseur de l’isolant et sa conductivité thermique (R = e / λ). Par exemple, pour obtenir une résistance thermique de 3,7 m².K/W avec un isolant disposant d’une conductivité thermique de λ = 0,04 W/m.K, il sera nécessaire d’avoir à minima une épaisseur d’isolant de 14,8 cm.
De plus, pour être éligibles à certaines aides financières, la performance de l’isolation installée doit respecter des critères minimaux (par exemple une résistance supérieure à 3,7 m².K/W pour les murs).
Pour aller plus loin
- Rénover en copropriété – ADEME