Chauffage et eau chaude sanitaire
Un système de chauffage se compose de plusieurs éléments : générateur (chaudière…), distribution (canalisations, gaines…), émission (radiateurs, planchers chauffants…) et régulation.
Les systèmes de chauffage sont multiples tant de par les sources d’énergie utilisées (gaz, électricité, bois…) que par les systèmes de production de chaleur (chaudière, pompe à chaleur…).
Afin d’obtenir un chauffage de qualité, le système doit être adapté aux besoins du logement (puissance de la production, taille des émetteurs…) et pouvoir être régulé en fonction de la demande des occupants, notamment grâce à des robinets thermostatiques et par un thermostat d’ambiance.
A noter qu’un système de chauffage se dimensionne en fonction du niveau d’isolation et qu’un générateur moins puissant coute moins cher et consomme moins. L’isolation doit donc être une priorité.
Le chauffage au gaz
Le chauffage au gaz se fait grâce à une chaudière, les chaudières récentes étant le plus souvent à condensation bien que d’autres modèles soient toujours disponibles sur le marché.
Chaudière basse température
Une chaudière basse température chauffe l’eau du circuit de chauffage entre 50 et 70°C, voire 35°C, contre 80 à 90°C pour une chaudière standard. Il y a donc moins de pertes thermiques. Cette différence dans le fonctionnement permet un meilleur rendement et donc une économie de l’ordre de 12 à 15 % sur l’année, par rapport à une chaudière standard moderne.
Chaudière à condensation
Sur une chaudière standard, la combustion de l’énergie (fioul, gaz…) s’accompagne de l’émission de gaz chauds contenant de la vapeur d’eau. Évacués vers l’extérieur, ces gaz sont sources de déperditions calorifiques.
Le principe de la chaudière à condensation est de récupérer une partie de l’énergie, dite « chaleur latente », contenue dans cette vapeur d’eau.
Pour extraire ces calories, la chaudière utilise un procédé de condensation de la vapeur d’eau en utilisant l’eau du circuit de chauffage qui revient des radiateurs ou du plancher chauffant, pour être réchauffée par la chaudière.
Ainsi, elles permettent de réaliser une économie de 15 à 20 % par rapport à une chaudière standard récente, voir 30 à 40 % par rapport à une chaudière des années 80. Ces chaudières sont également plus écologiques : moins de combustibles consommés, c’est aussi moins de gaz carbonique et d’oxydes d’azote émis !
Pour optimiser le rendement d’une chaudière à condensation, la température de retour de l’eau du circuit de chauffage doit être la plus basse possible. Si la température de retour dépasse les 55°C, la condensation ne se fera pas. Il convient donc d’associer la chaudière à condensation à des émetteurs de chaleur fonctionnant à basse température, pour que la température au départ du circuit ne soit – de base – pas trop élevée et ainsi obtenir une température de retour autour de 35/40°C. C’est le cas d’un plancher chauffant récent, de radiateurs « chaleur douce » ou de radiateurs « classiques » se trouvant surdimensionnés suite à des travaux d’isolation du logement.
Évolution réglementaire
Depuis septembre 2015 et la mise en application de directives européennes Éco-conception (ou Écodesign) et Étiquetage, de nombreux systèmes de chauffage, dont les chaudières, doivent être munis d’une étiquette énergie. Cette étiquette permet de connaître l’efficacité énergétique du produit notamment grâce à la classe d’efficacité énergétique.
Cette étiquette se présente sous la forme suivante :
Suite à cette évolution de la réglementation, les chaudières non condensation ne seront, à quelques exceptions près, plus fabriquées après le 26 septembre 2015.
Cependant dans certains cas, l’installation de chaudières à condensation peu se heurter à des problèmes techniques, principalement du fait de la spécificité des conduits d’évacuation. Dans ce cas, dans les immeubles collectifs, le remplacement des chaudières les plus anciennes par de nouvelles chaudières non condensation sera toujours autorisé. Il s’agit par exemple des systèmes VMC-gaz raccordé sur conduit collectif.
Pour aller plus loin
- Les chaudières performantes – ADEME
- L’entretien des chaudières – ADEME
Chauffage électrique
Il s’agit à la fois des systèmes de radiateurs électriques mais également de systèmes pompes à chaleur (les spécificités des pompes à chaleur sont développées dans la partie dédiée aux systèmes de chauffage utilisant des énergies renouvelables)
Pour vous aider dans le choix de vos radiateurs électriques vous pouvez consulter les documents suivants :
- Chauffage et régulation par effet joules – GERES
- Le chauffage électrique, quelles améliorations possibles ? – IDEMU
- Chauffage : pourquoi passer aux énergies renouvelables ? – ADEME
Chauffage et énergies renouvelables
- Chauffage au bois : poêle à bois buches ou granulés, insert, chaudière à bois bûche ou granulés…
- Pompe à chaleur : air/air, air/eau, géothermique ou utilisés pour produire uniquement de l’eau chaude sanitaire…
- Avec l’énergie du soleil : les systèmes solaires combinés mais également les chauffe-eau solaires…
L’eau chaude sanitaire
Quelque soit l’énergie utilisée, la production d’eau chaude sanitaire peut se faire de trois façons : instantanée, semi-accumulation ou accumulation.
Systèmes instantanés
Avantages :
- dans le cas des systèmes instantanés l’eau chaude sanitaire est produite à la demande et il n’y a pas de ballon de stockage,
- encombrement très faible,
- bon rendement énergétique (pas de perte de stockage d’eau chaude),
- limite les problèmes de légionelles.
Inconvénients :
- puissance nécessaire élevée obligeant à disposer d’une chaudière de forte puissance,
- difficultés à satisfaire une forte demande et des puisages simultanés sur différents points d’eau : cela se traduit par des jets d’eau froide subits dans la douche par exemple, ou de l’eau tiède au robinet lorsque la douche fonctionne,
- temps d’attente : minimal lorsque la chaudière est à proximité de la pièce d’eau, plus long si elles sont à distance (> 8 mètres).
Systèmes semi instantanés
Dans le cas des systèmes à micro-accumulation ou semi instantanés, on associe la production d’eau chaude sanitaire instantanée avec un ballon de stockage de faible contenance (30 L maximum)
Avantages :
- moins de puissance qu’une production instantanée,
- meilleure stabilité de la température.
Inconvénients :
- moyennement encombrant,
- nécessite une certaine surpuissance au niveau de la chaudière,
- relativement coûteux.
Systèmes à accumulation
Dans le cas des systèmes à accumulation, l’eau chaude sanitaire est réchauffée au sein d’un ballon de stockage d’une contenance entre 150 et 400 L pour un foyer moyen.
Avantages :
- simple,
- très grande régularité des températures.
Inconvénients :
- encombrement plus important,
- rendement plus faible dû aux pertes liées au stockage de l’eau,
- reconstitution du stockage longue,
- risque plus grand de développement de légionelles si l’entretien n’est pas rigoureux.